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Structurer juridiquement une levée en crowdfunding : erreurs à éviter pour une startup

Publié le 03/09/2025
Structurer juridiquement une levée en crowdfunding : erreurs à éviter pour une startup
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Le crowdfunding est devenu un mode de financement courant pour les startups en amorçage. Accessible, flexible, visible… il peut être un excellent levier pour valider son marché et réunir les premiers financements. Mais attention : une levée participative mal encadrée sur le plan juridique peut vite devenir un piège.

Statuts inadaptés, pacte d’associés inexistant, flou sur les droits des investisseurs… Les erreurs sont fréquentes, surtout lorsqu’on lève vite sans accompagnement. Dans cet article, on vous guide pour structurer juridiquement une levée en crowdfunding de manière solide, en identifiant les pièges à éviter et les bons réflexes à adopter.

Comprendre les types de crowdfunding et leurs implications juridiques

Avant de parler de structuration, il faut distinguer les différents types de crowdfunding, car chaque modèle a ses spécificités juridiques.

Crowdfunding avec contrepartie (reward-based)

Il s’agit d’un financement sans prise de participation. Les contributeurs reçoivent un produit, un service ou une reconnaissance symbolique. Ce modèle est plus simple juridiquement, mais il nécessite de maîtriser les règles de vente à distance, de TVA, de logistique.

Crowdfunding en capital (equity-based)

Les contributeurs deviennent actionnaires de votre société. C’est ce modèle qui nécessite la structuration juridique la plus rigoureuse. Vous émettez de nouvelles actions ou parts sociales, vous modifiez potentiellement les statuts, vous encadrez les droits des investisseurs via un pacte.

Crowdlending (prêt participatif)

Vous empruntez de l’argent que vous vous engagez à rembourser selon un échéancier, avec ou sans intérêt. Ce modèle implique des contrats de prêt, une capacité de remboursement crédible et un suivi comptable précis.

👉 Cet article se concentre principalement sur le crowdfunding en capital, qui concerne directement les startups cherchant à lever des fonds tout en intégrant des investisseurs dans leur tour de table. Pour en savoir plus sur les stratégies de financement, consultez notre article sur crowdfunding ou business angels.

Erreur n°1 : ne pas adapter les statuts de la société

Beaucoup de fondateurs oublient que l’entrée de nouveaux actionnaires impose une mise à jour des statuts. Sans cela, les modalités de répartition du capital, de décision ou de gouvernance peuvent devenir floues — voire bloquer l’avenir de la startup.

Que vérifier dans vos statuts avant de lancer une levée ?

  • La possibilité d’augmenter le capital social (autorisation de l’AGE)

  • Le nombre de parts/actions à créer et leur prix d’émission

  • Les droits de vote et de dividende associés à ces titres

  • L’éventuelle existence d’actions de préférence (souvent exclues du crowdfunding)

Conseil : faites valider vos statuts par un expert (avocat ou plateforme juridique) avant d’ouvrir votre capital au public.

Erreur n°2 : ne pas rédiger de pacte d’associés

C’est le document juridique le plus négligé — et pourtant le plus crucial. Le pacte d’associés encadre les relations entre les fondateurs et les investisseurs. Il définit les droits, devoirs, clauses de sortie, restrictions de cession, règles de gouvernance…

Dans un cadre participatif, il permet notamment de :

  • limiter les droits de vote des petits investisseurs (souvent regroupés dans un véhicule unique)

  • éviter les blocages lors de décisions clés

  • organiser les conditions de sortie (exit, liquidité, rachat des titres)

Sans pacte, que risquez-vous ?

  • Des investisseurs dispersés qui peuvent bloquer une décision en assemblée

  • Des demandes de revente anticipée de parts

  • Des tensions entre fondateurs et contributeurs mal informés de leur rôle

👉 Si vous n’avez pas encore structuré votre équipe fondatrice, faites-le avant toute levée. Un pacte clair entre associés dès le départ vous évite bien des litiges. Vous pouvez rencontrer votre futur associé sur Cofondateur.fr, plateforme n°1 pour trouver un cofondateur en France.

Erreur n°3 : mal gérer la gouvernance post-levée

Lorsque vous intégrez plusieurs investisseurs minoritaires, il est tentant de les ignorer dans les décisions stratégiques. Mauvaise idée. Ils doivent être informés (au moins une fois par an), et certains peuvent demander des droits spécifiques (information trimestrielle, droit de regard, veto…).

Trop de droits = startup ingérable. Trop peu de transparence = perte de confiance.

Bonnes pratiques :

  • Prévoir un véhicule d’investissement (SPV) qui regroupe tous les investisseurs

  • Nommer un représentant unique qui centralise la relation avec la startup

  • Prévoir un reporting léger mais régulier (KPI trimestriels, newsletter investisseurs)

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Erreur n°4 : négliger la fiscalité et les obligations réglementaires

Fiscalité des levées en capital

Les investisseurs peuvent bénéficier d’avantages fiscaux (réduction IR-PME) si la levée respecte certaines conditions :

  • durée de conservation minimale

  • non-rémunération directe

  • levée dans une entreprise éligible (PME européenne indépendante)

Si vous ne respectez pas ces conditions, vous risquez de faire perdre l’avantage fiscal à vos investisseurs, ce qui peut entraîner des tensions ou des demandes de remboursement.

Enregistrement et formalités

  • Dépôt au greffe de l’augmentation de capital

  • Mise à jour du registre des bénéficiaires effectifs

  • Enregistrement du pacte d’associés (dans certains cas)

Conseil : appuyez-vous sur une plateforme qui gère ces aspects ou faites-vous accompagner par un cabinet juridique.

Erreur n°5 : lancer une levée sans équipe structurée

C’est une erreur classique en phase de pré-amorçage : vouloir lever rapidement sans avoir constitué une équipe solide. Or la crédibilité juridique d’un projet passe aussi par la structuration humaine.

Un investisseur, même minoritaire, veut savoir :

  • Qui dirige l’entreprise

  • Qui détient les pouvoirs de décision

  • Qui porte la vision au quotidien

👉 Ne cherchez pas à lever seul. Avant même de rédiger vos statuts ou pactes, entourez-vous d’un cofondateur complémentaire via Cofondateur.fr. C’est l’étape zéro d’une levée réussie.

Conclusion : lever en crowdfunding, oui — mais jamais à l’aveugle

Le crowdfunding est une excellente opportunité de financement pour les startups en amorçage. Mais ce n’est pas une simple campagne de communication : c’est une opération de levée de fonds à part entière, qui implique des responsabilités juridiques précises.

Avant de vous lancer, prenez le temps de structurer :

  • Vos statuts

  • Votre pacte d’associés

  • Votre gouvernance

  • Vos obligations fiscales et réglementaires

Et surtout, ne le faites pas seul. Une startup bien encadrée juridiquement, c’est d’abord une équipe fondatrice claire et alignée. 👉 Trouvez dès maintenant votre associé sur Cofondateur.fr, et construisez ensemble une base solide pour lever sereinement. Pour en savoir plus sur les raisons pour lesquelles une campagne de crowdfunding peut échouer, consultez cet article. N'oubliez pas de vous référer à des ressources utiles comme l'AFE – Agence France Entrepreneur.

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