Le crowdfunding est devenu un mode de financement courant pour les startups en amorçage. Accessible, flexible, visible… il peut être un excellent levier pour valider son marché et réunir les premiers financements. Mais attention : une levée participative mal encadrée sur le plan juridique peut vite devenir un piège.
Statuts inadaptés, pacte d’associés inexistant, flou sur les droits des investisseurs… Les erreurs sont fréquentes, surtout lorsqu’on lève vite sans accompagnement. Dans cet article, on vous guide pour structurer juridiquement une levée en crowdfunding de manière solide, en identifiant les pièges à éviter et les bons réflexes à adopter.
Avant de parler de structuration, il faut distinguer les différents types de crowdfunding, car chaque modèle a ses spécificités juridiques.
Il s’agit d’un financement sans prise de participation. Les contributeurs reçoivent un produit, un service ou une reconnaissance symbolique. Ce modèle est plus simple juridiquement, mais il nécessite de maîtriser les règles de vente à distance, de TVA, de logistique.
Les contributeurs deviennent actionnaires de votre société. C’est ce modèle qui nécessite la structuration juridique la plus rigoureuse. Vous émettez de nouvelles actions ou parts sociales, vous modifiez potentiellement les statuts, vous encadrez les droits des investisseurs via un pacte.
Vous empruntez de l’argent que vous vous engagez à rembourser selon un échéancier, avec ou sans intérêt. Ce modèle implique des contrats de prêt, une capacité de remboursement crédible et un suivi comptable précis.
👉 Cet article se concentre principalement sur le crowdfunding en capital, qui concerne directement les startups cherchant à lever des fonds tout en intégrant des investisseurs dans leur tour de table. Pour en savoir plus sur les stratégies de financement, consultez notre article sur crowdfunding ou business angels.
Beaucoup de fondateurs oublient que l’entrée de nouveaux actionnaires impose une mise à jour des statuts. Sans cela, les modalités de répartition du capital, de décision ou de gouvernance peuvent devenir floues — voire bloquer l’avenir de la startup.
La possibilité d’augmenter le capital social (autorisation de l’AGE)
Le nombre de parts/actions à créer et leur prix d’émission
Les droits de vote et de dividende associés à ces titres
L’éventuelle existence d’actions de préférence (souvent exclues du crowdfunding)
Conseil : faites valider vos statuts par un expert (avocat ou plateforme juridique) avant d’ouvrir votre capital au public.
C’est le document juridique le plus négligé — et pourtant le plus crucial. Le pacte d’associés encadre les relations entre les fondateurs et les investisseurs. Il définit les droits, devoirs, clauses de sortie, restrictions de cession, règles de gouvernance…
Dans un cadre participatif, il permet notamment de :
limiter les droits de vote des petits investisseurs (souvent regroupés dans un véhicule unique)
éviter les blocages lors de décisions clés
organiser les conditions de sortie (exit, liquidité, rachat des titres)
Des investisseurs dispersés qui peuvent bloquer une décision en assemblée
Des demandes de revente anticipée de parts
Des tensions entre fondateurs et contributeurs mal informés de leur rôle
👉 Si vous n’avez pas encore structuré votre équipe fondatrice, faites-le avant toute levée. Un pacte clair entre associés dès le départ vous évite bien des litiges. Vous pouvez rencontrer votre futur associé sur Cofondateur.fr, plateforme n°1 pour trouver un cofondateur en France.
Lorsque vous intégrez plusieurs investisseurs minoritaires, il est tentant de les ignorer dans les décisions stratégiques. Mauvaise idée. Ils doivent être informés (au moins une fois par an), et certains peuvent demander des droits spécifiques (information trimestrielle, droit de regard, veto…).
Trop de droits = startup ingérable. Trop peu de transparence = perte de confiance.
Prévoir un véhicule d’investissement (SPV) qui regroupe tous les investisseurs
Nommer un représentant unique qui centralise la relation avec la startup
Prévoir un reporting léger mais régulier (KPI trimestriels, newsletter investisseurs)
Mathieu
Thiviers, France
Ingénieur logiciel, IOT, Système embarqué, Machine Learning, Computer Vision, Product Management, Innovation et R&D, Prototypage
Expérience : 7 ans et +
Fouad
Lyon
Data Scientist, Data Engineer, Développeur Web Back-end, Développeur Web Front-end, Développeur Mobile, Ingénieur logiciel, IOT, Data Analyst, Machine Learning, Deep Learning, Big data, Développeur fullstack
Expérience : 7 ans et +
Manu
Rouen, France
Data Scientist, Data Engineer, Machine Learning, Deep Learning, NLP
Expérience : 2-7 ans
Adonis
Paris, France
Data Scientist, Développeur Web Back-end, Développeur Web Front-end, Développeur Mobile, Ingénieur logiciel, Administrateur Système et Réseaux, DevOps, Administrateur de base de données, Data Analyst, Machine Learning, Développeur fullstack
Expérience : 2-7 ans
Benoit
Saint-Marcellin, France
25 000 €
Expérience : 7 ans et +
Cédric
Saint-Lunaire, France
SEO/SEA, Growth Hacking, Community Management, Content Marketing, Publicité en ligne, Relations publiques, Prospection clients, Gestion des partenariats, Négociation commerciale, Analyse des marchés, Gestion budgétaire, Gestion de trésorerie, Recrutement, Gestion d’équipe, Formation des collaborateurs, Leadership
Expérience : 7 ans et +
Les investisseurs peuvent bénéficier d’avantages fiscaux (réduction IR-PME) si la levée respecte certaines conditions :
durée de conservation minimale
non-rémunération directe
levée dans une entreprise éligible (PME européenne indépendante)
Si vous ne respectez pas ces conditions, vous risquez de faire perdre l’avantage fiscal à vos investisseurs, ce qui peut entraîner des tensions ou des demandes de remboursement.
Dépôt au greffe de l’augmentation de capital
Mise à jour du registre des bénéficiaires effectifs
Enregistrement du pacte d’associés (dans certains cas)
Conseil : appuyez-vous sur une plateforme qui gère ces aspects ou faites-vous accompagner par un cabinet juridique.
C’est une erreur classique en phase de pré-amorçage : vouloir lever rapidement sans avoir constitué une équipe solide. Or la crédibilité juridique d’un projet passe aussi par la structuration humaine.
Un investisseur, même minoritaire, veut savoir :
Qui dirige l’entreprise
Qui détient les pouvoirs de décision
Qui porte la vision au quotidien
👉 Ne cherchez pas à lever seul. Avant même de rédiger vos statuts ou pactes, entourez-vous d’un cofondateur complémentaire via Cofondateur.fr. C’est l’étape zéro d’une levée réussie.
Le crowdfunding est une excellente opportunité de financement pour les startups en amorçage. Mais ce n’est pas une simple campagne de communication : c’est une opération de levée de fonds à part entière, qui implique des responsabilités juridiques précises.
Avant de vous lancer, prenez le temps de structurer :
Vos statuts
Votre pacte d’associés
Votre gouvernance
Vos obligations fiscales et réglementaires
Et surtout, ne le faites pas seul. Une startup bien encadrée juridiquement, c’est d’abord une équipe fondatrice claire et alignée. 👉 Trouvez dès maintenant votre associé sur Cofondateur.fr, et construisez ensemble une base solide pour lever sereinement. Pour en savoir plus sur les raisons pour lesquelles une campagne de crowdfunding peut échouer, consultez cet article. N'oubliez pas de vous référer à des ressources utiles comme l'AFE – Agence France Entrepreneur.