Peut-on lever auprès d’un Business Angel quand on est solo founder ?

Vous avez une idée solide, une vision claire, et vous êtes prêt à lever des fonds pour accélérer votre projet. Mais vous êtes seul à porter votre startup. Alors une question revient souvent : est-il possible de convaincre un Business Angel quand on est solo founder ?

La réponse est : oui, mais c’est difficile. La plupart des Business Angels privilégient les projets portés par une équipe fondatrice complémentaire. Cela ne signifie pas qu’il est impossible de lever seul, mais cela exige une préparation rigoureuse, une posture très crédible, et souvent… une ouverture à trouver un associé rapidement.

Dans cet article, nous détaillons les attentes des Business Angels vis-à-vis des solo founders, les freins qu’ils perçoivent, et surtout les leviers que vous pouvez activer pour rassurer malgré l’absence d’équipe. Objectif : vous donner une feuille de route réaliste, claire et actionnable.

Pourquoi les Business Angels hésitent à investir dans un solo founder

Les investisseurs en amorçage le savent : les startups échouent rarement à cause de l’idée, mais très souvent à cause de l’équipe. En phase early stage, l’exécution compte plus que le business plan. C’est pourquoi la solidité de l’équipe fondatrice est un critère majeur pour un Business Angel.

Les risques perçus quand un projet est porté par une seule personne

• Manque de bande passante : impossible d’assurer à la fois la tech, le produit, le commercial, le marketing et la levée

• Absence de validation externe : si personne ne vous a rejoint, pourquoi un investisseur le ferait ?

• Dépendance critique : si le solo founder quitte le navire, tout s’arrête

• Faible crédibilité face à la complexité du marché

Même un profil brillant suscite de la méfiance s’il n’est pas capable de fédérer une équipe autour de lui. Pour beaucoup de Business Angels, “un solo founder, c’est un drapeau rouge”.

Dans quels cas un solo founder peut quand même lever des fonds ?

Malgré tout, certains projets portés par un solo founder réussissent à convaincre. Mais cela reste l’exception, et repose toujours sur des signaux de confiance très forts.

Les exceptions qui confirment la règle

• Track record entrepreneurial : vous avez déjà monté et revendu une startup

• Expertise métier rare : vous êtes un expert reconnu sur votre marché (technique ou business)

• Traction impressionnante : votre projet montre déjà des chiffres (CA, utilisateurs, récurrence)

• Prototype solide + engagement temps plein : vous avez déjà bien avancé seul avec vos propres moyens

• Équipe en construction : vous avez des profils déjà identifiés, en discussion ou en phase d’onboarding

Dans ces cas-là, lever seul n’est pas rédhibitoire. Mais dans 90 % des cas, vous aurez intérêt à structurer une équipe avant d’aller chercher des fonds. Pour plus d'informations sur la façon de convaincre un investisseur, consultez notre article sur comment convaincre un Business Angel quand on n’a pas encore de chiffre d’affaires ? et découvrez aussi les exemples de clauses que les Business Angels exigent dans un pacte d’associés.

Ce que vous pouvez faire pour rassurer en tant que solo founder

Si vous vous présentez seul, vous devez envoyer des signaux très clairs de professionnalisme, de lucidité et d’anticipation. Voici les éléments qui peuvent compenser (partiellement) l’absence d’associé au moment du pitch.

1. Montrez que vous avez déjà fédéré autour de vous

Même sans cofondateur, entourez-vous de :

• Conseillers informels ou mentors

• Freelances réguliers (tech, design, produit)

• Premiers contributeurs bénévoles ou stagiaires

• Advisory board

Ces profils renforcent la perception d’un projet vivant, attractif et en mouvement.

2. Soyez transparent sur votre recherche d’associé

Un Business Angel sera plus enclin à vous écouter si vous dites clairement :
“Je cherche activement un associé technique / business pour structurer l’équipe. Voici le type de profil que je cible.”

Cela montre que vous êtes lucide sur vos limites et prêt à co-construire plutôt que tout contrôler.

Cofondateur.fr est d’ailleurs la meilleure plateforme pour accélérer cette démarche. Vous pouvez y rencontrer des talents motivés par un vrai projet entrepreneurial, et trouver un associé aligné sur votre vision.

Pour approfondir votre compréhension des enjeux, consultez notre article sur Business Angel ou fonds d’amorçage : que choisir pour une première levée ?.

3. Ayez un plan précis, chiffré, structuré

Un solo founder doit compenser l’absence d’équipe par un niveau de préparation supérieur. Cela implique :

• Un pitch deck clair et complet

• Une roadmap précise à 12 mois

• Un budget bien construit

• Une vision de la répartition des rôles futurs dans l’équipe

• Une stratégie d’acquisition déjà pensée, voire testée

Votre crédibilité dépendra de votre capacité à montrer que vous avez pensé à tout, même sans tout avoir en main aujourd’hui. Pour plus d'informations sur le niveau de préparation attendu, lisez notre article sur Quel niveau de préparation attendre avant de pitcher un Business Angel ?.

4. Levez un petit montant, cohérent avec votre stade

Ne cherchez pas à lever 300 000 € seul avec une idée sur un slide. En tant que solo founder, vous pouvez viser un pre-seed léger, entre 20 000 € et 80 000 €, pour valider un MVP, attirer un associé, ou lancer les premiers tests marché. Cela permet à l’investisseur de miser petit sur une dynamique en construction, avec un objectif clair.

Trouver un associé : le facteur décisif avant une levée

Si vous êtes seul aujourd’hui, le meilleur investissement que vous puissiez faire n’est pas un pitch deck, ni une landing page, mais une vraie équipe. Trouver un associé technique si vous êtes business, ou un profil bizdev si vous êtes tech, change la perception du projet instantanément.

Sur Cofondateur.fr, vous pouvez publier votre projet, filtrer par compétences et rencontrer des profils qualifiés, engagés, et prêts à se lancer. En formant une équipe cohérente, vous augmentez vos chances de lever x3 à x10 selon les retours d’expérience des fondateurs.

Conclusion : lever des fonds seul, c’est possible, mais rarement optimal

Les Business Angels veulent investir dans une équipe, pas juste dans une personne. Être solo founder n’est pas un motif de rejet automatique, mais cela complique fortement la levée. Si vous avez une traction forte ou un profil exceptionnel, vous pouvez créer l’exception. Sinon, la meilleure décision reste claire : trouver un associé rapidement, avant d’aller frapper à la porte des investisseurs.

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Pour des conseils supplémentaires sur la gestion d'entreprise, visitez Le Blog du Dirigeant.