Le low tech, c’est quoi ?

Le low tech, c’est quoi ?
Date de publication : 14/12/2020

Alors que le développement durable semble prendre de plus en plus d’ampleur, le low tech vient doucement concurrencer l’high tech. Cette volonté de faire attention à son empreinte carbone est réelle en France mais elle connaît des limites. Faire le tri de ses déchets ou réduire sa consommation de viande ? Pas de problème. Mais lorsqu’il s’agit du dernier smartphone, il est rare que l’on s’interroge véritablement sur l’impact de celui-ci.

D’après l’ingénieur Philippe Bihouix, l’humanité n’a jamais autant « produit, pollué et jeté » qu’actuellement.

Le low tech, c’est quoi?

Ce terme, largement moins utilisé que l'high-tech, n’a pas de véritable acception. Il peut tout de même être défini comme un moyen de concevoir des produits et des services accessibles en termes de coût mais aussi sobres en énergie, robustes, et réparables par le plus grand nombre. À l’inverse de l’high-tech, l’objet low-tech est simple de construction, c’est-à-dire avec des matériaux naturels et non-rares au maximum. L’enjeu d’un tel objet est de pouvoir le recycler par la suite. Aujourd’hui, Le low-tech est devenu un véritable champ de réflexion quant à nos habitudes de consommation.
Depuis l’ère industrielle, nous utilisons beaucoup plus de matériaux rares tels que les énergies fossiles, le plastique, ou encore l’acier – ce qui rend l’usage multiple complexe. Il ne s’agit pas de fuir le progrès mais bien de se positionner contre l’obsolescence programmée. En effet, même s’il peut reposer sur des techniques anciennes, le low tech semble répondre à cette problématique qui est de consommer tout en préservant la planète. C’est un concept intéressant mais qui est encore loin de venir concurrencer véritablement l'high-tech.

« Soyons ingénieux, soyons low-tech » - Boomer

Cette philosophie semble avoir d’autres objectifs que simplement utiliser des matériaux durables. En effet, le low tech, en plus d’être respectueux de son environnement, souhaite remettre l’Homme au centre des activités dans le but de réparer ou de fabriquer soi-même ses objets. On se rapproche du « DIY », fais le toi même qui prend de l’ampleur notamment sur Etsy et d’autres plateformes de e-commerce. Finalement, le low tech se veut accessible au plus grand nombre et en ce sens, agit sur les inégalités.
Cette philosophie tend à bousculer les codes que nous connaissons : le place du travail dans la vie ainsi que notre implication dans la chaîne de production en tant que consommateur.
Le low tech veut également responsabiliser les entreprises à leur échelle.
Que l’on soit d’accord avec un tel raisonnement ou non, celui-ci ne date pas d’aujourd’hui. La critique des techniques trop développées est apparue dès la révolution industrielle. Certains penseurs comme Rousseau ou Stendhal ont vu le machinisme comme une menace pour le travail de l’Homme ou même une menace pour la liberté.
C’est une réflexion intéressante dans le contexte que nous connaissons actuellement. On observe de plus en plus de jeunes diplômés ou non, qui souhaitent se lancer dans l’entrepreneuriat afin d’être indépendants mais aussi et surtout être en accord avec leurs idéologies.

Auteur :
Margot Charbonnel

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