Témoignage. Weebike, le projet de 5 associés, raconté par Théo, passionné par l’entrepreneuriat

Témoignage. Weebike, le projet de 5 associés, raconté par Théo, passionné par l’entrepreneuriat
Date de publication : 26/09/2018

Théo Péan fait partie d’une équipe de cinq associés. Ils viennent de lancer Weebike, une application de covoiturage dédiée aux cyclistes et aux triathlètes. Ce projet a mis plus d’un an et demi avant de voir le jour et l’équipe s’est formée au fil du temps en regroupant des compétences différentes et variées. Aujourd’hui, l’équipe de Cofondateur.fr a la chance d’avoir pu échanger avec Théo sur son projet, mais également sur son équipe.

Témoignages…

Pouvez-vous vous présenter rapidement ?

Théo : Je m’appelle Théo Péan, j’ai 25 ans et je fais partie de l’équipe qui a créé Weebike. J’ai suivi une licence de gestion, puis j’ai fait un master en management du sport à l’université de Poitiers. Je suis un ancien cycliste, et j’ai été champion de France de duathlon en espoir.

Pouvez-vous nous parler un peu plus de votre projet ?

Théo : Weebike est une application mobile de covoiturage dédiée aux cyclistes et aux triathlètes. L’idée est de permettre à ces sportifs de se rendre sur une course en covoiturage de la manière la plus simple possible. Aujourd’hui, cela n’est pas possible. Les sportifs sont vite confrontés aux problématiques du transport de leur vélo, de l’aller-retour, et aussi au fait que la course peut avoir lieu dans un endroit isolé. Ainsi avec ce service, on souhaite répondre à ces besoins et permettre aux sportifs de participer aux courses.

Cette idée vous est venue suite à votre expérience personnelle en tant que cycliste ?

Théo : Effectivement. Aujourd’hui, nous sommes cinq à temps plein sur ce projet, mais au début, on s’est lancé à deux avec Alexandre. On fait du vélo ensemble depuis tout petit, et on s’est rapidement rendu compte que c’était quelque chose qui pouvait intéresser, et qui n’existait pas.

Pouvez-vous nous présenter l’équipe avec qui vous travaillez ?

Théo : Avec Alexandre, nous sommes les associés fondateurs du projet. C’est Alexandre qui a eu l’idée au départ, et nous avons travaillé le concept ensemble. Par la suite, Hadrien nous a rejoint. Il a travaillé quelques années en tant que commercial dans une agence de développement mobile, et il connaissait donc tout le processus de création d’une application. Il nous a permis de structurer nos idées, de comprendre la réalisation d’une application, et ensuite, la manière d’aborder un développeur. Justin, quant à lui, est notre quatrième associé. Il est cycliste professionnel et nous permet d’élargir notre réseau dans le monde du cyclisme. Enfin, nous avons Mhamed, notre développer qui nous a rejoint il y a un an.

Qu’est-ce qui vous a poussé à entreprendre ?

Théo : Au-delà du fait même de créer son entreprise, je souhaitais entreprendre et m’associer avec des amis. Quand Alexandre m’a appelé pour me parler du projet, j’ai tout de suite été emballé.

A quel moment vous êtes-vous dit que vous aviez besoin d’un(e) associé(e) ? Pourquoi ne pas être passé par un freelance ou une agence ?

Théo : Avec Alexandre, Hadrien et Justin, on avait notre concept et nous avions réalisé un cahier des charges et des maquettes. On a fait réaliser plusieurs devis auprès d’agences et de freelances, et on s’est vite rendu compte que ça allait nous coûter plusieurs dizaines de milliers d’euros. A ce moment-là, on avait pas forcément cette somme à investir.

Par ailleurs, on s’est aussi dit que dès que l’application serait sortie, on fera face à des problématiques de mises à jour régulières qui coûteront de l’argent à chaque fois. On a alors préféré avoir un développeur en interne et lui ouvrir notre capital. C’était une solution plus agile, efficace et économique.

Comment votre recherche d’associé(e) s’est passée sur Cofondateur ?

Théo : On a déposé notre projet sur la plateforme et on a commencé à éplucher tous les profils de développeurs. Sur la totalité, on en a contacté dix, et on a fait une conférence téléphonique avec quatre d’entre eux, avant que le choix ne se porte sur Mhamed. Après, même si nous l’avions choisi, il fallait également qu’il nous choisisse. Cela va dans les deux sens.

Est-ce que cela a été facile de le convaincre de vous rejoindre sur le projet ?

Théo : Je ne pense pas qu’on puisse dire que cela a été facile, mais je pense qu’on l’a vite convaincu. On lui a prouvé qu’on avait les compétences annexes pour commercialiser l’application, et on lui a montré qu’on avait le réseau dans le monde du cyclisme et du triathlon pour que le projet fonctionne.

Est-ce qu’aujourd’hui vous êtes officiellement associés ? Est-ce que vous avez attendu un peu ?

Théo: Oui, nous sommes officiellement associés. La société a été créée en août. On n’a pas attendu beaucoup, mais on a pris du temps pour trouver un avocat, afin qu’il gère les statuts, et qu’on répartisse les parts de chacun.

Concernant la répartition des parts, combien de temps avez-vous mis pour vous mettre d’accord ? Sur quels critères vous êtes-vous appuyés ?

Théo : C’est difficile de répondre en termes de temps. En tout cas, on ne s’est pas pressé. C’est un sujet qui est important et il ne faut pas le négliger. Nous ne voulions pas qu’un des associés se sente lésé. Tout le monde a son mot à dire. On en a donc parlé tous ensemble pendant plusieurs semaines, pour essayer de donner une répartition juste des parts.

On s’est appuyé sur deux critères. D’une part, on a pris en compte le fait qu’Alexandre et moi-même soyons sur le projet depuis le début. Ensuite, on a estimé la charge de travail de chacun avant et après la sortie de l’application.

Que pourriez-vous conseiller aux membres de Cofondateur pour une rencontre réussie quand ils sont dans cette démarche de recherche d’associé ? Quelles sont les erreurs à ne pas faire selon vous ?

Théo : J’aurais plusieurs conseils à donner. De manière générale, quand on lance une entreprise, c’est compliqué de le faire seul. On ne peut pas tout maîtriser. Il faut s’entourer de personnes qui ont des compétences supplémentaires et qui ont la volonté de s’associer. Nous aujourd’hui nous sommes cinq, et on nous a toujours dit que c’était beaucoup. Cependant, on apporte tous une pierre à l’édifice, et je ne suis pas sûr qu’on arriverait à lancer le projet sans tout le monde. En tout cas, il nous manquerait des choses. Il ne faut donc pas hésiter à ouvrir son capital.

En ce qui concerne les membres de Cofondateur.fr, j’ai deux conseils à donner. Tout d’abord, les porteurs de projets doivent comprendre que la charge de travail, en tout cas pour le développement d’une application mobile, est énorme. Le développeur doit développer l’application de A à Z sur Google Play, sur l’App Store, intégrer le design, etc. Et réciproquement, le développeur doit bien comprendre que pendant qu’il développe, le porteur de projet va quant à lui gérer tous le reste (la commercialisation, le marketing, le juridique, et la comptabilité).

Ensuite, si je dois donner un conseil aux développeurs de Cofondateur.fr, ce serait de valoriser au maximum leurs réalisations avec des liens. En général, les développeurs indiquent les technologies qu’ils maitrisent, mais cela ne parle pas aux porteurs de projets. Ce qui va cependant intéresser, c’est de voir vos réalisations. C’est vraiment ça qui va les convaincre de contacter le développeur.

Auteur :
Valentin Brulin

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