Jonathan Baptista, jeune entrepreneur et CEO de GinGo, nous accorde une interview sur son projet, accompagné par l’équipe Cofondateur.fr.

Peux-tu nous retracer en quelques mots tes formations, ton parcours professionnel ?

Je suis ingénieur de formation. Après mes années de prépa, j’ai rejoint par la suite l’Ecole Centrale. J’ai notamment travaillé en mécanique et en aéronautique (moteur d’avions, etc…).

Mon domaine de compétences était principalement axé sur la recherche, en collaboration avec des chercheurs en France et dans différents labos aux États unis (Texas).

Qu’est ce qui t’a poussé vers l’entrepreneuriat ?

Avec la recherche, je travaillais dans un environnement avec une certaine liberté, un peu comme dans un projet entrepreneurial. J’ai travaillé ainsi pendant 4 ans.

Ensuite, je me suis orienté vers une partie plus industrielle de l’aéronautique. En production, nous sommes un peu moins libres, l’esprit d’entreprendre était différent, je ne retrouvais pas la même liberté de créer : c’est ce qui était à l’origine de ma frustration.

La volonté de créer mon entreprise dans un domaine qui m’intéressait était très forte. Ce qui m’intéressait le plus, c’était la recherche scientifique de manière générale, avec une problématique axée autour des connaissances scientifiques : les thèses, les articles de journaux prestigieux.

En revanche, ces ressources sont en accès « restreint », c’est à dire payantes.

En d’autres termes, lorsque l’on est chercheur indépendant ou bien que l’on travaille sur un domaine qui n’est pas dans le cadre d’application de notre laboratoire, on n’y a pas accès (il faut compter environ 30 dollars par article ou 5000 dollars l’abonnement annuel).

C’est donc cette problématique qui m’a motivé dans mon projet entrepreneurial, favoriser l’accès aux ressources scientifiques pour tous !

Alors, quelle solution souhaites-tu apporter via GinGo ?

Avec GinGo, nous travaillons sur une thématique qui s’appelle l’open access (accès libre) aux travaux de recherche et nous voulons favoriser ce mouvement qui commence à prendre de l’ampleur.

Et par quels moyens ?

Nous mettons en place un nouveau business model bénéficiant à tous. Aujourd’hui, les scientifiques doivent payer pour publier leur article, et les lecteurs doivent payer en retour pour le consulter.

En analysant les données de chaque articles disponibles en ligne et en ciblant leur contenu , nous allons fournir des articles de très grande qualité, consultables par tous et à titre gratuit ! Nous souhaitons de cette façon démocratiser l’accès libre aux connaisances scientifiques.

Votre société est déjà immatriculée, vous êtes combien actuellement sur le projet ?

Nous sommes une équipe de 6 personnes et une 7ème va l’intégrer très prochainement. Romane L. est chercheuse à Harvard en astrochimie ; elle va gérer la partie contenu scientifique, et nous aider à nous rapprocher du CNRS de façon plus concrète.

Notre plateforme n’est pas encore opérationnelle mais elle est d’ores et déjà en ligne.

Quels sont tes objectifs dans les années à venir ?

Les objectifs sont d’abord à court terme, à commencer par la fin de cette année 2018. Nous souhaitons mettre en ligne 1 million d’articles, pour attirer un grand nombre de lecteurs sur la plateforme, nous faire connaître à l’échelle nationale dans un premier temps.

Enfin, à plus long terme, notre objectif est de pouvoir référencer et centraliser tous les articles déjà en open access sur d’autres sites scientifiques, sur notre plateforme GinGo.

Comment as-tu connu Cofondateur.fr ?

Je cherchais un associé technique pour développer mon projet.

Lors de mes recherches internet, j’ai consulté le site Cofondateur. Je me suis inscrit sur la plateforme pour me renseigner et je suis entré en contact avec Valentin (CEO), et il s’est déplacé à Paris avec Loïc (son associé) pour me rencontrer.

Mon projet les a intéressés, et l’équipe Cofondateur m’a accompagné sur le développement de mon MVP pour pouvoir tester le marché.

1er test réussi !